Le 12 octobre, une réunion était organisée par le Conseil Départemental et l’ONF avec les élus locaux au carrefour du Chêne d’Antin à Draveil.

Des habitants de Draveil , des associations, dont Montgeron Environnement, ont souhaité participer à ce rendez-vous.

Cette rencontre faisait suite à l’interpellation au Conseil Départemental par le  Maire de Draveil le 14 septembre contre les coupes très importantes, notamment sur sa commune, pour des raisons d’équilibre budgétaire de l’opérateur public.  https://www.draveil.fr/740-1552/fiche/office-national-des-forets.htm

Ont été dénoncés la destruction des lisières à proximité des habitations, l’abattage de chênes centenaires, la création de cloisonnements, l’altération des paysages et des chemins, et les atteintes à la biodiversité dans cette forêt périurbaine.

Ce même jour notre association effectuait un arpentage en forêt, et constatait des allées de 4 m de large de coupes rases réalisées tous les 10 m sur de nombreuses parcelles du massif.

Pour l’ONF ces allées sont indispensables à l’exploitation dite « en futaie irrégulière » (coupes sélectives sans couper la totalité des arbres d’une parcelle) de la forêt afin que les engins accèdent aux parcelles dans le futur. Pour mémoire, la futaie irrégulière  a succédé aux coupes rases en 2014, et était censée rendre les coupes plus « indolores »…

Le débat a porté sur la pertinence de continuer à considérer la forêt de Sénart  comme une forêt de production.

En effet,  au moment où les effets du réchauffement climatique sur la santé de la forêt doivent être  pris en compte dans l’exploitation des bois, son statut de forêt de protection depuis 1995, sa taille relativement réduite (près de 3500 hectares)  aux portes du Grand Paris, la densité urbaine qui l’entoure,  les 3 millions de visiteurs annuels sont autant de critères qui plaident pour que, désormais, priment la protection écologique et la fonction de loisirs.

La forêt de Sénart est un poumon vert pour les 14 communes limitrophes et bien au-delà. Elle a une fonction de « santé publique » au moins aussi importante que sa fonction de production que l’ONF met en avant.

Quant à l’aspect économique,  les élus et l’ONF ont finalement convenu que l’exploitation de cette forêt est déjà très largement déficitaire.

L’arrêt de l’exploitation marquerait surtout une rupture symbolique dans les normes actuelles, et il est difficile aux pouvoirs publics de franchir ce pas. Ce débat se poursuivra notamment au sein du comité de pilotage de la Charte forestière de territoire de Sénart dont nous sommes membres.

La position de notre association, comme celles de nombreux riverains et visiteurs, est claire : arrêtons l’exploitation et conservons uniquement les interventions d’entretien.