Le 10 octobre dernier, à Montgeron, la forêt de Sénart a été une fois de plus la proie des flammes. Cela s’était déjà produit, au même endroit, le 26 juillet 2006 où 90 hectares avaient été dévastés. https://www.montgeron-environnement.fr/la-foret/

Malgré son classement en forêt de protection attribué par décret du 15 décembre 1995, cette forêt, à proximité de Paris est  encerclée par la ville et ses nuisances, et est de ce fait de plus en plus fragile et menacée.

Malgré son classement en forêt de protection, cette forêt continue d’être exploitée commercialement pour alimenter la filière bois. Cette exploitation engendre dégradation des sols par les lourds engins de coupe et de levage, ainsi que par les véhicules de transport. Les coupes excessives d’arbres de plus en plus jeunes ne leur permettent plus  d’atteindre leur maturité.

Montgeronnais, usagers de la forêt, nous nous sentons particulièrement affectés par cette tragédie écologique qui concerne toutes les collectivités riveraines, deux départements, quatorze communes, mais aussi tout le sud est francilien.

Notre forêt est encore à la merci demain d’un accident, d’actes de vandalisme qui ramènent chaque fois le processus de régénération à son point de départ. Le changement climatique va encore accroître ce phénomène.

Nous constatons que les parcelles dévastées n’arrivent plus à se régénérer au rythme lent qui est celui de la nature et qui permet les adaptations évolutives nécessaires. Il faut donc aider la nature à se reconstruire durablement en respectant les mécanismes et processus complexes de la biodiversité.

La reforestation de la zone incendiée pourrait faire l’objet d’un « grand chantier pédagogique nature» qui permettrait l’observation et l’expérimentation de la replantation par les citoyens et l’accélération de la restauration de notre patrimoine forestier. En effet, nous estimons qu’il ne suffit pas, dans le cas présent, d’abandonner la reforestation aux seuls bons soins de la nature, mais au contraire qu’il convient d’assister le processus de régénération pour l’accélérer et permettre que ces parcelles deviennent à l’avenir moins vulnérables aux incendies.

La participation aux travaux (collecte des glands, des châtaignes, des samares et des fruits de hêtre, replantation des parcelles incendiées …), sous l’autorité de l’ONF auquel il appartient de déterminer les règles et l’organisation de ce vaste chantier, des nombreux amoureux de la forêt est possible et nécessaire. Elle permettrait en particulier de sensibiliser les enfants et adolescents d’âge scolaire de la commune de Montgeron à la protection de ce patrimoine dont ils seront à leur tour les garants. Pour réaliser ce projet dans de bonnes conditions, l’exploitation commerciale du bois serait définitivement interdite dans un très large périmètre autour de la zone incendiée.

Nous avons saisi l’ONF, dont nous sommes partenaires dans le cadre de la Charte de Sénart, Lettre à ONF Incendie Sénart 10.2018nos élus municipaux, Sylvie Carillon Lettre à S Carillon Incendie Sénart 10.2018, et départementaux, François Durovray Lettre à F Durovray Incendie Sénart 10.2018 FD, afin que cette catastrophe soit l’occasion de la prise de conscience que ce patrimoine naturel pourrait disparaitre et afin d’insister sur la nécessité de finaliser la contractualisation en panne depuis plus de 5 ans.

Pour échanger avec vous sur cette initiative et bien d’autres idées que vous avez peut-être, à cette fin n’hésitez pas: donnez votre avis, contactez nous!  https://www.montgeron-environnement.fr/nous-contacter-adherer