L’aménagement nécessaire à la création de 26 places de parking va porter atteinte aux particularités écologiques de la zone. Il remet en cause sa fonctionnalité de zone humide en modifiant la nature du sol contraire aux dispositions du PLU et du SAGE de l’Yerres (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux).

La parcelle cédée par la Communauté d’Agglomération du Val d’Yerres Val de Seine, au promoteur Histoire et Patrimoine, et le secteur du moulin de Senlis de manière plus générale, sont compris dans la trame verte et bleue et s’intègrent dans un corridor de biodiversité identifié dans le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE – 2013) sur le territoire de la commune.

La carte des composantes de la trame verte et bleue fait apparaître la parcelle concernée à la fois comme un réservoir de biodiversité et comme relevant de la catégorie des corridors et continuum de la sous-trame bleue.

La déclaration préalable déposée en mairie implique la coupe et l’abattage d’arbres alors qu’il s’agit :

  • d’un espace boisé classé (EBC),
  • d’un site classé en zone naturelle (Nzh) au PLU de la commune,
  • d’un site classé au titre des sites et paysage remarquables par décret du 23 décembre 2006 : vallée de l’Yerres aval et ses abords,
  • d’une zone d’aléa fort du PPRI de l’Yerres, 
  • d’une zone humide du SAGE (zone d’alerte de classe 2)

Une fois encore il est porté atteinte à la vallée de l’Yerres malgré les protections et règlements qui sont censés la sauvegarder.

Montgeron Environnement, le Collectif Sauvegarde de la Vallée de l’Yerres, et Essonne Nature Environnement ont déposé un recours  contentieux conjoint au Tribunal Administratif de Versailles contre l’arrêté du Maire du 7 août 2019 pour l’aménagement d’un parking destiné aux  25 logements de l’ensemble immobilier que la mairie projette d’installer dans les bâtiments du « Moulin de Senlis », le Maire de Montgeron ayant rejeté notre recours gracieux sans justification.

Il est grand temps d’abandonner les opérations immobilières et l’artificialisation des sols qui mettent à mal la biodiversité et continuent d’aggraver de façon durable les conditions de vie des habitants actuels et futurs. L’avenir est dans la décentralisation en repensant l’aménagement du territoire sur le plan national, et non  dans la poursuite de l’hyper-concentration des 2ème et 3ème couronnes de la région parisienne.